Carnet 1 : du 25/7 au 01/8


V. 25 juillet :

Départ de Souchez à 8h20 par beau temps. Le compteur indique 63 234 km. Route vers Pontarlier sans encombre et sans aucun bouchon. Arrivée aux Fourgs à 18h45 où nous sommes reçus au "Montagnon" (là où nous allons skier chaque hiver) par Philippe et Josiane qui nous offrent l'apéro. Coucher à 21h. Nous avons parcouru 585 km.

 

S. 26 juillet :

Départ des Fourgs à 8h10, direction l'Italie via la Suisse, toujours par la route. Nous arrivons en haut du col du Grand St Bernard à 11h30. Trop de monde, impossible de stationner, nous poursuivons notre route. Repas à la sortie d'Aoste à 12h10. Sur la route vers Genova, nous nous perdons plusieurs fois, du côté d'Alessandria, dans les immenses étendues de culture du riz. Tout est fait ici pour vous faire prendre l'autoroute (ce que nous ne voulons pas), et nous n'avons pas de carte d'Italie pour nous orienter ! Arrivée à Genova vers 19h dans une circulation intense. C'est sûr, au retour, nous prendrons l'autoroute, ce sera plus facile.  Nous trouvons à nous garer à côté du Palais des Expositions, près du port d'embarquement: l'immense parking est gratuit de 19h à 8h. Nous avons parcouru 529 km ce jour.

 

D 27 juillet :

La nuit a été bruyante et chaude. Départ à 8h15 vers Livorno où nous prendrons le ferry le soir. Cette fois, nous prenons l'autoroute, car la route suit la côte et les plages tout du long ! Nous sortons à "Pise Centre" après avoir payé 11, 50 € de péage. Nous nous garons non loin de la Tour et allons revoir cet ensemble monumental de toute beauté que nous n'avions pas vu depuis 25 ans.

A 12h30, nous sommes à Livorno où nous mangeons près du centre-ville. Tout est fermé (c'est dimanche!), la visite de la ville est donc sans intérêt. Nous faisons le plein de gas oil (0, 849 €/litre)à une station où notre carte Visa est refusée : il faut absolument payer en liquide. Nous avons parcouru 1315 km depuis le départ.

Nous cherchons ensuite le "Camper Service" municipal pour faire les vidanges et le plein d'eau, mais en vain.

 

Nous partons donc vers le port pour le Check-in du c-car. Il faut suivre "Varco Galvani", c'est très bien indiqué. Les opérations sont faites en 1 mn, sur présentation de mon ticket Internet et de la carte grise du véhicule.

Nous prenons ensuite la file vers 16h30 sous une grosse chaleur, jusqu'à 18h30. On nous place alors sur le pont supérieur, avec environ 70 autres c-cars ou caravanes  + encore quelques voitures. Nous quittons le quai à 20 h comme prévu.

Nous nous douchons dans le bateau, mangeons dans le c-car (mais possibilité de self-service à bord à un prix correct), puis nous nous couchons (il n'y a rien à faire ni à voir: il fait noir). Toutes les fenêtres sont ouvertes mais il y a très peu d'air et nous dégoulinons de sueur toute la nuit !

L. 28 juillet :

La nuit a été pénible: chaleur, et bruit (les moteurs et les italiens qui parlent). Au lever de soleil, vers 6h, nous apercevons dans la brume les côtes de Corse, que nous longeons . Une vingtaine de personnes (motards et automobilistes) n'ont pas pris de cabine et ont passé la nuit dans leur duvet sur les bancs du pont supérieur ou sur un matelas pneumatique. Mais quelle humidité : tout est moite voire dégoulinant !

Vers 6h30, nous voyons les côtes de Sardaigne (Costa Smeralda), nous ralentissons dans le golfe d'Olbia vers 7 h et nous accostons à 8h. En sortant du port, nous prenons à gauche la SS 125 en direction de Posada et Nuoro.

Premier arrêt à quelques km pour faire nos courses dans un "Auchan" à l'heure d'ouverture. Nous faisons les vidanges complètes et les pleins vers 12h30 au camping "Capo Coda di Cavallo" (gratuit: nous n'avons vu personne !). Nous nous garons ensuite tout en haut du "villagio" Capo Coda di Cavallo (parking gratuit) et passons l'après-midi à la plage, à 300 m de là. C'est le 1er contact avec les plages et la mer: le sable est du gravier fin, et l'eau est chaude. Comme c'est agréable !

 

Ma. 29 juillet :

La nuit a été très calme, un peu venteuse, ce qui nous a fait du bien. Départ 8h vers le Sud. Nous trouvons un emplacement pour le c-car en bordure de la plage de San Teodoro. Petit déjeuner et bronzette sur la plage, à 15 mètres du c-car, mer d'huile.

Après le repas, nous partons pour une des plages au sud de Posada. Sur la route, vers Budoni, nous assistons à un départ de feu, c'est très impressionnant. Nous trouvons une petite plage à La Caletta, à gauche du port après la tour St Jean, derrière la chapelle, où nous nous arrêtons pour le reste de la journée et la nuit. La plage est loin d'être surchargée. Tout l'après-midi, nous observons les rotations des Canadair qui interviennent sur le feu de Budoni qui a ravagé tout un flanc de colline en quelques heures.

 

Me. 30 juillet :

Nuit calme. Lever de soleil sur la mer vers 6h. A 8h, il fait déjà 30° dans le c-car ! Après 2 jours de plage, nous décidons de visiter l'intérieur de l'île, en longeant encore la côte jusqu'à Orosei. Puis direction Nuoro pour visiter le village Nuragique de Serra Orios (5 € par adulte). Sans une visite guidée, le site ne présente pas beaucoup d'intérêt, si ce n'est la vue de l'organisation des maisons dans le village et leur mode de construction.

Nous arrivons à Dorgali à 12h15. Trop tard, tout est fermé jusqu'à au moins 16 ou 17h (sauf les restos et les cafés). De plus, il est impossible de se garer. Nous continuons donc vers Nuoro, via Oliena. Nous faisons les vidanges à l'aire municipale gratuite, à l'entrée de Nuoro, à gauche, près de l'amphithéâtre. Le plein d'eau est fait à un autre robinet plus pratique que le bouton-poussoir près des vidanges. Repas et lessive discrète sur place, nous sommes les seuls usagers.

Nous faisons l'ascension du mont Ortobena (voiture + 5 mn à pied), d'où l'on jouit d'un superbe point de vue sur la vallée et les montagnes environnantes. Retour à Nuoro et route au sud vers Fonni et le lac de Gusana. Par une petite route d'accès sur la droite, nous arrivons à un beau point de vue sur le barrage, mais il n'y a aucun accès au lac ! Nous stationnons là pour la nuit. A part deux techniciens du barrage, nous ne voyons personne.

J. 31 juillet :

La nuit a été très calme et fraîche (24° seulement dans le c-car à 9h30). Continuation vers le sud, et plein de carburant à Tonara (0,885 €/l). Nous sommes dans la région de fabrication du fameux nougat Sarde. Nous visitons une fabrique et achetons 3 paquets (noix, noisettes et amandes). Poursuivons au sud vers Aritzo où nous visitons l'église et parcourons la rue principale (rien d'extraordinaire). Nous mangeons plus loin dans la campagne. Entre Seulo et Sadali, je visite seul avec ma grosse lampe torche la grotte de Gianas, qui contient des stalactites et des stalagmites et se termine par un lac souterrain après 200 m. Mais je ne suis pas téméraire, je n'avance que sur 10 à 15 m !!! A Saladi, arrêt à une petite cascade rafraîchissante, et poursuite vers le sud jusqu'à Escalaplano où nous achetons de quoi manger. Puis, nous trompant de route, nous remontons vers le Nord-Est vers Perdasdefogu et Tertenia, par une route ne figurant même pas sur les cartes, en plein terrain militaire !

Nous avons été agréablement surpris de constater, dans cette journée consacrée à la montagne, que les routes étaient partout en excellent état. Mais nous avons été déçus par l'environnement. La montagne n'est pas particulièrement belle cette année. Parfois elle est verte et agréable. Mais la plupart du temps, c'est un maquis plutôt marron et clairsemé, avec beaucoup de rochers, sans maison ni âme qui vive. C'est plutôt désertique !!!

De plus, il n'y a quasiment pas de possibilité d'approcher les rivières (toutes à sec d'ailleurs) ou les lacs de barrage. Nous n'avons pas vu d'indications de sentiers balisés: nos chaussures de randonnée ne sortiront pas du c-car ! Bref, journée peu agréable, et décevante par rapport à ce qu'on attendait de la montagne, à la lecture du guide touristique !

Donc, à Tertenia, nous prenons plein sud vers Muravera, et nous nous arrêtons le long de la plage immense qui commence à Torre Porto Corallo. Il est 19h, la plage est déserte, nous sommes à 50m de la mer.

Vers 23h, nous sommes réveillés par nos voisins italiens qui viennent nous dire qu'ils quittent les lieux avec leur c-car parce qu'un gros incendie de forêt s'est déclaré sur les collines en direction de Villasimius, avec un vent violent. Nous observons à la jumelle pendant 45 mn et nous nous recouchons : les collines sont à 15 ou 20 km, et le vent ne vient pas vers nous !

 

V. 1er août :

Réveil à 7h. Le soleil s'est levé sur la mer. Nous partons faire une longue promenade de 2 h sur la plage déserte. Au retour, 3 ou 4 personnes commencent à s'installer. Nous partons visiter les environs en c-car.

Non loin de l'endroit où on a passé la nuit, il y a un "camper-service" où l'on peut stationner (peu d'ombre) et avoir l'électricité pour 10 € + 7 € pour les pleins et les vidanges. Pas de sanitaires, douches extérieures. Possibilité de barbecue ou d'achat de cochon sarde grillé.

Il y a un autre "camper-service" près du port: 5 € pour la nuit + 5 € pour les vidanges et l'eau + 2 € pour l'électricité. Mais il est situé près d'un camping avec pizzeria et disco-bar !

Vers 12h, un petit vent frais en rafales maintient la t° intérieure du c-car grand ouvert à 30°: c'est extra, les premiers jours, c'était plutôt 38-40°. Très courte sieste sur la plage car le vent fort emporte le sable qui nous cingle la peau. Allons en ville pour achats divers, plein d'eau, et retour sur la plage pour passer la nuit.